dimanche 9 juin 2013

Réflexions sur la France: Une question de valeurs et de volonté.

Ah ma France, mon pays, tu souffres et les cris des agitateurs couvrent tes gémissements! Faudra-t-il que tu saignes à blanc pour que la foule qui s'agite en tous sens comprenne la gravité de ta blessure?*


Dans l'idéal, un Etat se doit de penser au bonheur des habitants du pays. Il se doit aussi de les protéger des dangers qui peuvent les atteindre. Il y a l'armée, la police, les lois, les aides financières (...) pour aider et défendre les gens qui vivent dans ses frontières. Et il y a les grandes orientations prises par les gouvernements, les valeurs mises en avant, qui déterminent ce que sera la vie de chacun. Et donc leur bonheur. 

Quand les gouvernements laissent se déliter les valeurs qui fondent l'équilibre entre la psyché, le corps et les sentiments, voire même lorsqu'ils les brisent volontairement, les habitants en ressentent tôt ou tard les effets. Certains seront visibles rapidement, tels le nombre de suicides, le nombre de divorces, le taux de chômage, les actes de vandalisme, etc. D'autres seront plus pernicieux et leurs effets seront plus difficilement quantifiables: dépressions et suivis psychologiques, échec scolaire, baisse du niveau scolaire, perte de la notion de solidarité, refus de l'autorité, chosification des individus dans le cadre professionnel comme dans le cadre privé... 

Je pense notamment au droit à l'enfant dont on a entendu parler assez souvent ces derniers mois. Une femme a bien sûr la possibilité d'avoir recours à différentes techniques scientifiques pour avoir un enfant si elle le désire... mais ce ne peut pas être un droit! Un enfant n'est pas une valeur ni un concept! Les enfants, donc par extension les Humains dans leur généralité, ONT des droits et des devoirs. Dire qu'on a droit à un enfant ressemble fort à un retour à de « l'esclavage »! Si dans certaines cultures, les enfants étaient / sont la propriété de leurs parents, il me semble que la Déclaration Universelles des Droits de l'Homme a abolit cette idée (assez abjecte) de la possession des personnes.

Nos sociétés dites « développées » ont une fâcheuse tendance à mettre en premier leurs envies, qu’elles appellent droits, et à reculer quand il s’agit d’accomplir leurs devoirs, ce qu’elles nomment bien souvent leurs fardeaux. L’égoïsme, la soif de richesses et l’hédonisme sont si ancrés dans les mentalités que les attitudes charitables entrainent un scepticisme voire une peur chez celui qui pourraient en bénéficier. Et ceux qui parlent juste et vrai sont raillés. Voyons ! Pourquoi déranger le peuple ? Pourquoi le sortir de sa torpeur et lui faire prendre conscience de la déliquescence qui l’entoure.

Vous allez me dire que je généralise bien trop mes propos. Et bien non, ce n’est pas mon sentiment. Quand nos jeunes ont pour première conversation du matin, en arrivant au collège ou au lycée, la dernière élimination dans Secret Story (l’émission aurait dû restée secrète, on aurait évité des pertes considérables de neurones à toute une population), les frasques des sœurs Kardashian, les revenus des producteurs (ou des dealers) de drogue, ou encore l’article de mode le plus hype du moment (filles et garçons sont concernés), j’estime que nous devrions réfléchir aux modèles sociétaux que nous mettons en avant.

Ce n’est certes pas à l’Etat de choisir la programmation des chaînes télévisées (ah, non, pas de dictature !) mais il est de son devoir de présenter un programme politique clair. De tracer des axes de travail durables dans le temps, et profitables aux habitants. De penser au bien du pays dans toutes ses composantes, et non aux copains et à ceux qui ouvrent leur porte-monnaie lors des gentils arrangements législatifs (comment ça les lobbies financiers sont des méchants pas beaux ? rho, qu’elle est vilaine de dire ça !). Le mensonge, l’argent facile, les passe-droits, les affaires de harcèlement (moral, physique, sexuel…), le langage châtié et les fausses promesses ne sont pas les constituants d’un terreau fertile sur lequel notre jeunesse pourra grandir et s’épanouir. Pour un jour, si elle le souhaite, prendre elle-aussi les rênes de notre pays dans l’honnêteté et la justice, la sagesse et la connaissance.

Comment voulez-vous prêcher la solidarité et l’égalité à des personnes qui sont mises de côté et sur lesquelles des dirigeants politiques ont placé une étiquette de « banlieusard » ou de « ruraux / bouseux », ou encore de « outre-mers, y a rien à y faire » (c’est de moi pour ceux qui rechercheraient la citation) ? Pourquoi les français et les nombreuses personnes étrangères qui y vivent souhaiteraient entreprendre et travailler plus, si l’infernale administration française broie leur volonté et leur travail avec ses dossiers sans fin, et sans queue ni tête, et ses impositions fiscales fluctuantes et arbitraires ? Si on ne connait pas tous les rouages et les bonnes personnes, il est si difficile de pouvoir s’en sortir sur le long terme. Parce qu’il ne faut pas être malhonnête intellectuellement, certains en profitent tout à fait bien. Ceux qui ont dédié leur vie à engranger des richesses au mépris de loi et de la collectivité : travail au noir toute l’année (attention, pas la petite voisine qui fait du baby sitting 10 fois dans l’année… non, les pros du montage de devis moitié en espèces et moitié officiel), employeurs qui surchargent leurs employés de travail et ne payent pas les heures supp (pareil, je ne parle pas d’être charrette, mais de créer un climat d’entreprise harassant),  rémunérations pour des emplois fictifs, montages financiers pour échapper à l’impôt, procédés RH visant à avoir des crédits d’impôts grâce aux niches fiscales (stagiaires, contrat pro et d’apprentissage, handicapés… mais tous en CDD ou mission courte durée), etc, etc.
La liste est longue, ce n’est que le dessus de l’iceberg. Et pendant ce temps-là, les « petits patrons » sérieux, les entrepreneurs courageux, les commerçants volontaires, les artisans épris de leur art, eux, ont du mal à suivre. Et les gens qui vivent autour d’eux sont témoins de ces difficultés et du climat malsain qui règne sur notre pays.

Pour que la France relève la tête, il faut à mon avis que deux choses essentielles se produisent:

*La population doit choisir la voie des efforts, de la vérité, de l’honnêteté et de la solidarité. Les habitants doivent faire une analyse de leur situation, de celle de leur ville, de leur entreprise et de la société toute entière. Celle-ci faite (dans leurs pensées ou sur papier, c’est selon), ils pourront prendre en main leur vie en agissant et en votant (c’est LE moyen démocratique) pour changer les lignes actuelles. Ils auront le désir profond et sincère d’améliorer leur environnement et de développer les possibilités qui existent ou qui s’inventeront.

*L’Etat (gouvernement, administration, armée, justice, police, représentants du peuple…) a l’obligation de définir des projets pour le pays. Les valeurs ne peuvent pas être mises de côté, elles doivent être centrales dans leur programme de redressement de la France. Quelles valeurs ? Celles qui réunissent, qui créent, qui construisent, qui innovent, qui stabilisent, qui apaisent, qui soignent, qui gèrent… La moralisation tant attendue ne peut plus attendre ! Si les écuries sont encrassées, et bien répétons l’idée d’Hercules : nettoyons-les d’un coup! (Non pas au karcher, inutile d’abîmer les dorures et les tapisseries d’art, il faut juste qu’un dératiseur et un exterminateur de vermine y passent une bonne fois). Les dirigeants de notre pays ont devant eux une œuvre longue et probablement très pénible à mettre en place. Longue car c’est une restructuration de la société qui devrait être réalisée. Pénible car ils devront « fâcher » des amis, répondre parfois de leurs délits, et tracer une route où la sueur sera présente.

Ô combien il est préférable de transpirer pour un but louable et nécessaire pour la collectivité (et ainsi aussi pour soi-même) que comme le font actuellement tous ceux qui ne savent pas quel sera leur sort le lendemain.
J’aime mon pays, j’aime son peuple. J’aime ses paysages, sa culture, ses talents et sa diversité. Avec tout ce qui est à notre portée dans les différents territoires qui la compose, nous pouvons faire des merveilles. Il y en a qui se réalisent à l’instant où j’écris ces lignes. Mais bien trop peu. N’ayons pas peur de faire sortir le meilleur de nous-même et partageons-le. C’est comme ça que la France est la plus belle. Et c’est comme cela qu’elle redeviendra rayonnante et unie !

Nos actes ne sont éphémères qu'en apparence.


Leurs répercussions se prolongent parfois pendant des siècles. 
La vie du présent tisse celle de l'avenir.
 Gustave Le Bon



* c'est de moi.

4 commentaires:

  1. ça traduit bien le désespoir de pas mal de français face à la politique et au gouvernement :(

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  2. Quel cri Eolia ! J'abonde tout à fait dans ton sens. Miss, tu devrais te mettre en politique ou en tous les cas écrire, tu as la plume bien tournée pour dire les choses. Bonne continuation Eolia.

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