Journée du 25 mai 2013.
Partir à l'école de mon fils, sans mon Gabou et à 7h du matin, un Samedi, c'est une drôle d'expérience quand même! Surtout lorsque les jours précédents, nuages gris, pluie en averses et vent se sont relayés non-stop.
J'ai pris mon sac et mes deux tartes (pour le stand buvette) et j'ai bravé la fraîcheur printanière, qui avait tout de la froideur de novembre mais bon, passons... J'ai levé les yeux au ciel et j'ai grogné. Les nuages de pluie étaient toujours là, les trottoirs étaient tous mouillés, signe certain de l'abondante rosée reçue par la végétation quelques heures auparavant et aucun coin de ciel bleu à l'horizon.
Non! ça ne pouvait pas se passer ainsi! Nous avions travaillé depuis plusieurs semaines sur ce projet et la météo n'allait certainement pas contrecarrer nos objectifs et notre bonne humeur. Alors j'ai prié tout en marchant, à voix basse (les quelques passants ont dû me prendre pour une folle), pour que la journée soit "correcte". Je n'ai pas demandé un grand beau temps. Juste que nous ne soyons pas tous trempés debout derrière nos tréteaux.
En arrivant à l'école, j'ai déposé mon attirail dans la salle des maîtres qui nous servait de base arrière, et j'ai rejoint mes collègues et ami(e)s pour tout préparer. Tables à sortir, affiches à coller, emplacements à marquer à la craie (merci Jeanne-Lucie!), boissons chaudes à faire et à mettre dans les thermos, pop corn à cuire, exposants à accueillir... Pfou, il y avait du boulot.
Chargée du stand de la coopérative, j'ai sorti les cartons contenant les dons des parents. Vêtements, jeux, livres, matériel de puériculture et décoration de chambre d'enfants, nous avons été "gâtés". Avec mes collègues déléguées nous avons passé plus d'une heure à tout trier la veille et à ranger dans les cartons correspondant. Fixer les prix n'est pas chose aisée. Pas trop haut pour que les gens aient envie d'acheter, mais pas trop bas pour que l'école reçoive quand même des sous...
A 9h, tout était prêt. Certains exposants ne sont pas venus. D'autres n'ont pas confirmé leur inscription. Les vendeurs étaient donc moins nombreux que nous l'espérions. Normal, ils ont vu le ciel gris et ont pensé pluie. Sauf que la pluie, elle n'est pas tombée. Pas une goutte de toute la journée. Je surveillais du coin de l'oeil l'évolution du climat vitriot et j'ai eu l'immense plaisir de constater que doucement, sans tambours ni trompettes, les nuages gris ont filé avant le milieu de matinée, et le soleil a pointé le bout de ses rayons. Deux-trois mamans m'ont dit qu'elles pensaient que la journée serait pourrie, ce à quoi je leur ai répliqué que ce n'était pas mon cas. J'avais demandé "pas de pluie" et comme ce n'était pas une prière égoïste mais tournée vers le bien de l'école, elle avait reçu un avis favorable. Elles ont rigolé mais elles ont bien dû admettre qu'on était chanceux. Les communes alentour ont toutes eu droit à au moins une grosse averse...
Dès l'ouverture, des habitants du quartier sont venus fureter. Postée à mon stand, j'ai démarré les négociations avec les acheteurs.
une dame: " Je prends ces 4 jeux pour 4€."
moi: "ah non, chaque jeu c'est 3€. Ils sont musicaux et sont en parfait état."
la dame: "ça fait combien alors?"
moi: "ben, douze euros!"
la dame: "c'est trop cher. Fais-le moi à 5."
moi: "non, l'argent est pour la coopérative de l'école, pas pour ma poche. Je ne baisserai pas."
la dame: "Ah, bon. D'accord. je vais réfléchir..."
Elle n'est pas revenue. Les jeux, eux, sont partis dans les cabats d'autres familles. Au "juste prix".
Quand tu as en face de toi des vêtements en bon état à 1€, et que tu veux encore marchander pour en avoir cinq pour 3€, ça me dépasse. Je sais bien que les temps sont durs. Néanmoins, pour ceux qui vendent aussi, la "crise" se fait sentir. D'autres représentants de parents d'élèves m'ont aidé/remplacé durant la journée. Je crois que j'ai été la plus stricte en affaires.
Le stand de la coopérative. Oui, c'est moi qui discute avec une cliente. photo: Pauline Notteghemp |
A midi, les hot-dogs ont connu un succès certain... malgré la dose généreuse de moutarde que notre cher Président du bureau des délégués appliquait. Moi qui aime la moutarde, j'ai été servie! Nous sommes plusieurs à avoir succombé à cette arme puissante. Quel besoin d'acheter de l'arsenic? Les auteurs de romans policiers devraient se tourner vers les producteurs dijonnais pour les modus operandi de leurs futurs best-sellers. En tout cas, "l'explosion de saveurs" que j'ai ressenti est gravé à jamais dans ma mémoire!
Avec le soleil, les badauds ont profité de leur après-midi pour farfouiller parmi les étals des vendeurs. Les gens sortaient de la cour de l'école avec des sacs plus ou moins remplis, certains revenaient même une heure plus tard avec un porte-monnaie de nouveau garni. Il ne le restait pas très longtemps. Une des visiteuses m'a dit qu'elle trouvait que c'était une excellente idée de ne proposer que des objets sur le thème des enfants. Au moins, les gens savent à quoi s'attendre. Et ceux qui ont des besoins peuvent trouver quelque chose. On ne se déplace pas pour rien. L'ambiance du vide-ta-chambre a toujours été très sympathique et lorsque 17h est arrivée, le rangement s'est fait prestement, sans heurts et avec le sourire. Chaque exposant a semblé assez content du résultat de leur journée de vente. Plusieurs ont dit qu'ils reviendraient surement l'année prochaine!
Notre journée à nous, organisateurs, n'était elle pas terminée! Nous avons dû remettre en place tables et chaises, remballer les objets du stand coopérative, récupérer nos affaires (qui sa machine à pop corn, qui son couteau, qui ses moules à cake ou son tampon encreur...) et compter la caisse! En faisant mes petits tas de 1€ (avec les petits centimes qui trainaient), de 5€ ou de 10€, je me suis vite rendu compte que la journée avait été meilleure que nous le pensions. Entre le prix des emplacements, les bénéfices du stand restauration et la caisse du stand coopérative, nous avons atteint les 500€! Autant vous dire que nous n'étions pas peu fiers! C'est le directeur de l'école qui a été tout heureux de recevoir les sous pour les déposer sur le compte de la coopérative scolaire. Certains projets pédagogiques et le nouveau matériel de motricité se rapprochent donc à grands pas.
Le bilan de cette journée est finalement assez simple: pour une première fois, nous avons réussi cet événement sur le plan humain (bons contacts avec la population, vendeurs comme acheteurs), logistique (il y a bien des points à revoir, mais le principal était là) et financier (on a eu des bénéfices!). Maintenant que nous sommes rodés, on fera encore mieux l'année prochaine!
Et puis, l'année n'est pas encore finie. Il y a encore la kermesse de l'école. Notre dernier baroud d'honneur en tant que délégués des parents d'élèves! Gabriel a hâte d'y être et moi un peu hâte que ce soit fini... Je ne sais pas encore quel poste je vais occuper ce jour-là, mais je prévois dans la soirée une fatigue bien plus importante que pour le vide-ta-chambre. Avec trois cents enfants qui s'amusent en même temps, plus les parents, plus les frères et soeurs, ce sera un paracétamol et au lit!
Bonne fin de journée et à la prochaine!
On sent ton dynamisme dans tes écrits et tellement facile à lire. Je ne te savais pas si commerçante. Bonne continuation Miss, tu le "vaux bien".
RépondreSupprimerMerci pour ton blog. L'arrière-plan est chouette.
Merci Marie-Chantal.
SupprimerJ'écris comme ça me vient. Selon à qui je m'adresse, le ton change mais jamais le fond de ma pensée...
Pour ce qui est de l'image, je voudrais dessiner moi-même qqch. Il faut juste que je m'y mette un soir, quand les enfants seront couchés et qu'ils ne pourront pas venir tirer mes feuilles et mes crayons...