Ah ma France, mon pays, tu souffres et les cris des agitateurs couvrent tes gémissements! Faudra-t-il que tu saignes à blanc pour que la foule qui s'agite en tous sens comprenne la gravité de ta blessure?*
Dans l'idéal, un Etat se doit de penser au bonheur des habitants du pays. Il se doit aussi de les protéger des dangers qui peuvent les
atteindre. Il y a l'armée, la police, les lois, les aides financières (...)
pour aider et défendre les gens qui vivent dans ses frontières. Et il y a les grandes
orientations prises par les gouvernements, les valeurs mises en avant, qui
déterminent ce que sera la vie de chacun. Et donc leur bonheur.
Quand les gouvernements laissent se
déliter les valeurs qui fondent l'équilibre entre la psyché, le corps et
les sentiments, voire même lorsqu'ils les brisent volontairement, les habitants
en ressentent tôt ou tard les effets. Certains seront visibles rapidement, tels le nombre
de suicides, le nombre de divorces, le taux de chômage, les actes de
vandalisme, etc. D'autres seront plus pernicieux et leurs effets seront plus
difficilement quantifiables: dépressions et suivis psychologiques, échec
scolaire, baisse du niveau scolaire, perte de la notion de solidarité, refus de
l'autorité, chosification des individus dans le cadre professionnel comme dans
le cadre privé...
Je pense notamment au droit à l'enfant dont on a entendu parler assez souvent ces
derniers mois. Une femme a bien sûr la possibilité d'avoir recours à
différentes techniques scientifiques pour avoir un enfant si elle le désire...
mais ce ne peut pas être un droit! Un enfant n'est pas une valeur ni un
concept! Les enfants, donc par extension les Humains dans leur généralité, ONT
des droits et des devoirs. Dire qu'on a droit à un enfant ressemble fort à un retour à de « l'esclavage »!
Si dans certaines cultures, les enfants étaient / sont la propriété de leurs
parents, il me semble que la Déclaration Universelles des Droits de l'Homme a
abolit cette idée (assez abjecte) de la possession des personnes.
Nos sociétés dites « développées »
ont une fâcheuse tendance à mettre en premier leurs envies, qu’elles appellent droits,
et à reculer quand il s’agit d’accomplir leurs devoirs, ce qu’elles nomment
bien souvent leurs fardeaux. L’égoïsme, la soif de richesses et l’hédonisme
sont si ancrés dans les mentalités que les attitudes charitables entrainent un
scepticisme voire une peur chez celui qui pourraient en bénéficier. Et ceux qui
parlent juste et vrai sont raillés. Voyons ! Pourquoi déranger le peuple ?
Pourquoi le sortir de sa torpeur et lui faire prendre conscience de la
déliquescence qui l’entoure.
Vous allez me dire que je généralise bien
trop mes propos. Et bien non, ce n’est pas mon sentiment. Quand nos jeunes ont
pour première conversation du matin, en arrivant au collège ou au lycée, la
dernière élimination dans Secret Story (l’émission aurait dû restée secrète, on
aurait évité des pertes considérables de neurones à toute une population), les
frasques des sœurs Kardashian, les revenus des producteurs (ou des dealers) de
drogue, ou encore l’article de mode le plus hype du moment
(filles et garçons sont concernés), j’estime que nous devrions réfléchir aux
modèles sociétaux que nous mettons en avant.
Ce n’est certes pas à l’Etat de choisir la
programmation des chaînes télévisées (ah, non, pas de dictature !) mais il
est de son devoir de présenter un programme politique clair. De tracer des axes
de travail durables dans le temps, et profitables aux habitants. De penser au
bien du pays dans toutes ses composantes, et non aux copains et à ceux qui ouvrent
leur porte-monnaie lors des gentils arrangements législatifs (comment ça les
lobbies financiers sont des méchants pas beaux ? rho, qu’elle est vilaine de dire ça !).
Le mensonge, l’argent facile, les passe-droits, les affaires de harcèlement
(moral, physique, sexuel…), le langage châtié et les fausses promesses ne sont
pas les constituants d’un terreau fertile sur lequel notre jeunesse pourra
grandir et s’épanouir. Pour un jour, si elle le souhaite, prendre elle-aussi
les rênes de notre pays dans l’honnêteté et la justice, la sagesse et la
connaissance.
Comment voulez-vous prêcher la solidarité
et l’égalité à des personnes qui sont mises de côté et sur lesquelles des
dirigeants politiques ont placé une étiquette de « banlieusard » ou
de « ruraux / bouseux », ou encore de « outre-mers, y a rien à y
faire » (c’est de moi pour ceux qui rechercheraient la citation) ?
Pourquoi les français et les nombreuses personnes étrangères qui y vivent
souhaiteraient entreprendre et travailler plus, si l’infernale administration
française broie leur volonté et leur travail avec ses dossiers sans fin, et
sans queue ni tête, et ses impositions fiscales fluctuantes et arbitraires ?
Si on ne connait pas tous les rouages et les bonnes personnes, il est si
difficile de pouvoir s’en sortir sur le long terme. Parce qu’il ne faut pas
être malhonnête intellectuellement, certains en profitent tout à fait bien. Ceux
qui ont dédié leur vie à engranger des richesses au mépris de loi et de la
collectivité : travail au noir toute l’année (attention, pas la petite voisine
qui fait du baby sitting 10 fois dans l’année… non, les pros du montage de
devis moitié en espèces et moitié officiel), employeurs qui surchargent leurs
employés de travail et ne payent pas les heures supp (pareil, je ne parle pas d’être
charrette, mais de créer un climat d’entreprise harassant), rémunérations pour des emplois fictifs,
montages financiers pour échapper à l’impôt, procédés RH visant à avoir des
crédits d’impôts grâce aux niches fiscales (stagiaires, contrat pro et d’apprentissage,
handicapés… mais tous en CDD ou mission courte durée), etc, etc.
La liste est longue, ce n’est que le
dessus de l’iceberg. Et pendant ce temps-là, les « petits patrons »
sérieux, les entrepreneurs courageux, les commerçants volontaires, les artisans
épris de leur art, eux, ont du mal à suivre. Et les gens qui vivent autour d’eux
sont témoins de ces difficultés et du climat malsain qui règne sur notre pays.
Pour que la France relève la tête, il faut
à mon avis que deux choses essentielles se produisent:
*La population doit choisir la voie des
efforts, de la vérité, de l’honnêteté et de la solidarité. Les habitants
doivent faire une analyse de leur situation, de celle de leur ville, de leur
entreprise et de la société toute entière. Celle-ci faite (dans leurs pensées
ou sur papier, c’est selon), ils pourront prendre en main leur vie en agissant
et en votant (c’est LE moyen démocratique) pour changer les lignes actuelles.
Ils auront le désir profond et sincère d’améliorer leur environnement et de
développer les possibilités qui existent ou qui s’inventeront.
*L’Etat (gouvernement, administration,
armée, justice, police, représentants du peuple…) a l’obligation de définir des
projets pour le pays. Les valeurs ne peuvent pas être mises de côté, elles
doivent être centrales dans leur programme de redressement de la France.
Quelles valeurs ? Celles qui réunissent, qui créent, qui construisent, qui
innovent, qui stabilisent, qui apaisent, qui soignent, qui gèrent… La moralisation
tant attendue ne peut plus attendre ! Si les écuries sont encrassées, et
bien répétons l’idée d’Hercules : nettoyons-les d’un coup! (Non pas
au karcher, inutile d’abîmer les dorures et les tapisseries d’art, il faut
juste qu’un dératiseur et un exterminateur de vermine y passent une bonne fois).
Les dirigeants de notre pays ont devant eux une œuvre longue et probablement
très pénible à mettre en place. Longue car c’est une restructuration de la
société qui devrait être réalisée. Pénible car ils devront « fâcher »
des amis, répondre parfois de leurs délits, et tracer une route où la sueur
sera présente.
Ô combien il est préférable de transpirer
pour un but louable et nécessaire pour la collectivité (et ainsi aussi pour
soi-même) que comme le font actuellement tous ceux qui ne savent pas quel sera
leur sort le lendemain.
J’aime mon pays, j’aime son peuple. J’aime
ses paysages, sa culture, ses talents et sa diversité. Avec tout ce qui est à
notre portée dans les différents territoires qui la compose, nous pouvons faire
des merveilles. Il y en a qui se réalisent à l’instant où j’écris ces lignes.
Mais bien trop peu. N’ayons pas peur de faire sortir le meilleur de nous-même
et partageons-le. C’est comme ça que la France est la plus belle. Et c’est
comme cela qu’elle redeviendra rayonnante et unie !
Nos actes ne sont éphémères qu'en apparence.
Leurs répercussions se prolongent parfois pendant
des siècles.
La vie du présent tisse celle de l'avenir.
Gustave Le Bon
* c'est de moi.
ça traduit bien le désespoir de pas mal de français face à la politique et au gouvernement :(
RépondreSupprimermerci! c'était un cri du coeur...
SupprimerQuel cri Eolia ! J'abonde tout à fait dans ton sens. Miss, tu devrais te mettre en politique ou en tous les cas écrire, tu as la plume bien tournée pour dire les choses. Bonne continuation Eolia.
RépondreSupprimerbravo bien dit bises
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